Enquête Flash n°1 sur les Droits Des Usagers : les résultats

Du 31 octobre au 13 novembre 2022, France Assos Santé Martinique et l’ARS Martinique ont souhaité connaitre le niveau de connaissance de la population face aux principaux droits des usagers du système de santé.

Ainsi, via une publication sur les réseaux sociaux, la population (usager, patient, bénévole associatif, professionnel de santé, salarié, artisan, politique, etc.) a été invitée à répondre à un questionnaire de moins de 10 questions dont les résultats permettront de mettre en place des actions de proximité d’information.

Découvrez dès maintenant les résultats ⬇️⬇️⬇️

1) Tout professionnel de santé, dans son domaine de compétences, doit délivrer au patient une information loyale, claire et appropriée sur son état de santé, les traitements et autres solutions possibles.

  1. 100% : Vrai
  2. 0% : Faux

2) Pensez-vous que ce principe d’information soit appliqué par les professionnels ?

  1. 52% : Cela dépend
  2. 28% : Non
  3. 21% : Oui

3) Considérez-vous être en possession de toutes les informations sur votre état de santé ?

  1. 59% : Non
  2. 31% : Oui
  3. 10% : Je ne sais pas

4) Les usagers ont le droit de choisir librement le professionnel et l’établissement de santé auprès desquels ils souhaitent bénéficier de soins.

  1. 90% : Vrai
  2. 10% : Faux

5) Considérez-vous que ce droit soit applicable en Martinique ?

  1. 48% : Non
  2. 45% : Oui
  3. 7% : Je ne sais pas

Exemples des raisons évoquées pour le non-respect du droit de choisir librement le professionnel et l’établissement de santé :

  • Parce que le manque de professionnels de santé ne le permet pas alors que c’est un droit
  • Pénurie de spécialistes, Surbooké listes d’attentes, Poly pathologies.
  • Spécificités Préjudices de la continuité des soins (délais de prises en charge).
  • Le manque de lisibilité et de la fracture numérique créent de nombreuses difficultés d’accès aux soins sans parler de communication défaillante et d’une posture paternaliste pour bon nombre de professionnels de santé.
  • Peu de professionnels spécialisés nous contraignant à prendre les 1ers rdv disponibles sans choix possible car nombre d’entre eux ne prennent pas de nouveaux patients ou donnent des rdvs à plus de 9 mois d’attente. Exemple : neuropédiatre ou orthophoniste pour les enfants atteints de troubles DYS (ce qui est légion chez nous malgré la faible prise en charge) ou de gynécologue / urologue pour les femmes atteintes d’endométriose profondes avec des lésions disséminées sur plusieurs organes.
  • Difficulté d’accès aux soins par manque de médecins.
  • L’insularité limite cette disposition avec le problème de transport – l’assurance maladie a des exigences pour le secteur géographique, pour les paramédicaux. – Beaucoup d’usagers ont une situation économique difficile qui peut impacter ce droit, pour le choix des établissements de santé.
  • Manque de praticiens : obligation d’aller chez le seul qui pratique les actes avec un prix exorbitant (Odontologue). Les délais de prise en charge sont déplorables avec des états qui se dégradent. A l’hôpital le traitement des personnes âgées s’apparente plus à de la maltraitance. Il faudrait former plus de médecins originaires de l’île qui seraient plus habitués à la vie locale et plus prompts à rester.
  • Pas de place dans les établissements voulus. Pas de médecins spécialisés suffisant.
  • Très peu d’offres dans le nord, on n’a pas beaucoup de choix.
  • Exemple pour 1 urgence : le centre 15 nous indique où on doit se rendre.
  • Les généralistes vous envoient directement chez un confrère qu’ils connaissent sans pour autant vous demander si vous êtes d’accord.
  • Réseau très structuré orientant les patients.

6) Les usagers peuvent refuser un soin ou un traitement ?

  1. 97% : Vrai
  2. 3% : Faux

7) Avez-vous déjà refusé un soin ou un traitement ?

  1. 55% : Non
  2. 45% : Oui

Exemples des raisons évoquées pour le choix d’avoir refusé un soin ou un traitement :

  • Parce que j’estimais qu’il m’était imposé sans me donner le choix avec d’autres alternatives
  • Résistance multiples.
  • Bénéfice/risque ou traitement trop fort.
  • Manque d’information, de temps et difficultés à trouver des professionnels de santé spécifiques au regard de prescription faite par un ophtalmo pour des séances d’orthoptique…
  • Violence verbale / brutalité du professionnel et manque d’hygiène : pas de lavage de main préalable.
  • Pas pertinent pour l’amélioration significative de mon état de santé.
  • Je trouvais ce traitement inapproprié au vu du bénéfice/risque que je connaissais.
  • Le professionnel avait indiqué qu’il y aurait très peu de retombées positives.
  • Absence de matériel adapté.
  • Il n’y avait aucun bénéfice pour ma santé et traitement expérimental.
  • Peur du traitement.
  • Risque d’allergie.

8) Avez-vous quelque chose à nous dire concernant les droits des usagers et la prise en charge des patients, en Martinique ?

  • Pouvoir récupérer dossier médical pour avis divers puis DDE sur hexagone.
  • Trop d’attente pour certaines spécialités. Des professionnels de la santé qui investissent dans des cabinets dans des locaux défiscalisés, puis qui repartent après 4 ou 5 ans en métropole en revendant tout.
  • Il reste encore de nombreux efforts à fournir en la matière. Les usagers méconnaissent malheureusement leurs droits. Des communications plus régulières inhérentes à la spécificité d’actions seraient appréciables pour permettre à la population d’avoir une meilleure maîtrise de sa santé.
  • Au CHUM, les patients sont pris en charge tardivement : ils arrivent le matin et ils sont pris en charge plusieurs heures après : une expérience qui est arrivée au père de mon mari et à ma mère.
  • Le piteux état du système de soins en Martinique fait que les patients subissent des violences et des souffrances qui auraient pu être évitées. Je ne parle même pas des manques de chance où le système met nos vies en péril si on ne peut partir se soigner ou faire des examens nécessaires à des diagnostics. Les patients sont sacrifiés et ne sont pas respectés par l’état quand on sait que nos populations ont subi un empoisonnement massif.
  • L’accueil laisse à désirer, un grand manque de professionnalisme de la part du personnel et surtout le fait de ne pas donner d’informations aux accompagnants. Nous laisser dans le flou, cela est inacceptable.
  • La prise en charge du patient est fonction du service ou du lieu où il se trouve… Milieu rural, services dédiés…. Ce serait bien que tout soit équitable.
  • Le secret professionnel à l’hôpital Zobda Quitman très souvent non respecté. Expérience personnelle lors de l’hospitalisation d’une personne très proche. Il m’a été rapporté beaucoup de faits qui se sont passés par une personne proche qui était aussi très proche du personnel soignant du service d’hospitalisation.
  • De plus en plus de patients sont isolés et en situation de précarité. Or il n’y a aucun contrôle pour les professionnels libéraux qui interviennent à domicile. A défaut, on pourrait envisager des questionnaires de « satisfaction » à transmettre à l’ARS. L’organisme payeur, la CGSS, devrait-elle aussi faire des contrôles sur le terrain. Ces 2 actions joueraient déjà un rôle dissuasif contre la maltraitance
  • Information absente tant sur le diagnostic que sur la thérapie. Consultation trop rapide Diagnostic incertain. Prise en charge médicale trop longue. Rapport d’hospitalisation non délivré automatiquement
  • Trop d’attente pour obtenir des rdv médicaux (imagerie, ophtalmologie…).
  • La prise en charge mérite d’être améliorée – professionnels de santé quelquefois désagréables, pas à l’écoute, sans bienveillance – Se réservant le droit de ne pas donner toutes les informations
  • Les usagers ne sont pas assez respectés. Les salariés de l’hôpital oublient souvent qu’ils sont payés par les impôts et la prise en charge est tout le temps, trop longue et peut entraîner des conséquences graves pour les patients ce qui ne semble pas gêner les praticiens.
  • En étant du Nord-Caraïbes : Manque de spécialistes. D’avoir à traverser toute l’ile pour des urgences alors qu’il y a un hôpital qui pourrait avoir ce service d’urgence (Carbet).
  • Les usagers ne connaissent pas leurs droits. L’information ne circule pas suffisamment.
  • Le droit des usagers est méconnu par manque de communication et la prise en charge est de plus en plus dégradée.
  • Quand on appelle pour un rdv pas de réponse souvent. Même pas une boîte vocale.
  • Les déserts médicaux et la situation d’accès aux soins nous privent de ce droit : ophtalmo, dentiste, examens radiologiques… alors que la chlordécone fait des ravages. Le peuple se meurt dans le silence de ses droits bafoués.
  • Les patients atteints de maladies chroniques ne se soignent pas, par crainte d’une mauvaise prise en charge, où vont ailleurs pour se soigner ????????????????
  • Je trouve que la prise en charge ainsi que les droits des usagers ne sont pas respectés. On demande des examens complémentaires aux médecins mais certains zappent et font à leur tête. Concernant les différentes prises en charge des cancers, je trouve que l’honnêteté de certains médecins laissent à désirer.
  • Trop de compérage entre professionnels de santé parfois au détriment de la pertinence des soins.
  • Ces informations sont FONDAMENTALES pour la SANTÉ et doivent être OBLIGATOIREMENT mises à la disposition de tous, notamment sous forme de petits feuillets récapitulant l’essentiel !!! Merci ????

 

???? Retrouvez tous les supports de notre campagne d’information sur les droits des usagers sur notre site internet ➡️ ICI

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